4. Pourquoi une Cité de l’éducation ?

Depuis plus de cinquante ans, les constats sont identiques : les enfants issus d’un milieu défavorisé réussissent moins bien à l’école que ceux issus d’un milieu favorisé. Les multiples réformes scolaires n’ont rien changé à la situation. Il faut donc trouver une voie nouvelle pour lutter efficacement contre l’inégalité des chances scolaires – et par-delà sociales – et viser l’émancipation de tous les enfants.

 

Dès lors, la lutte contre les inégalités scolaires et sociales apparaît comme devant passer par :

- la nécessaire implication des parents à l’école et dans la communauté selon une démarche de co-éducation ;
- la mise en place d’une telle démarche dès le plus jeune âge de l’enfant (de 0 à 6 ans);
- la stimulation du langage, celui-ci étant un facteur important de discrimination sociale ;
- un programme de conscientisation des parents et d’enrichissement de leurs compétences éducatives ;
- le renforcement du réseau des partenaires en vue d’une synergie des actions conduisant au développement de tous et à une réduction du fatalisme.

C’est au sein d’une Cité de l’éducation que peut le mieux se développer de telles perspectives. Elles impliquent un changement dans les représentations et les façons de faire des acteurs. Dès lors, il est nécessaire qu’un partenariat s’établisse entre le politique (pour une fonction d’organisation et de soutien cognitif, moral, matériel…), le sociopédagogique (pour une fonction éducative) et le scientifique (pour une fonction de conceptualisation, d’accompagnement et d’évaluation). C’est toute une communauté dialogique qui doit se mettre en mouvement pour répondre à cet objectif.