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Le Réseau International des Cités de l'Education

« Il faut tout un village pour éduquer un enfant » dit un proverbe africain.

    En ces temps où l’individualisme s’impose au sein de la société en général et de la famille en particulier, suscitant des problématiques spécifiques telles que l’angoisse des parents, la (sur)puissance mais aussi la fragilité de l’ « enfant du désir », le désarroi des enseignants et des éducateurs, le recours fréquent aux psy… il est urgent de retrouver de la reliance entre les gens pour permettre le bien-vivre et surtout le bien-faire ensemble et susciter le développement optimal de tous, enfants et adultes.
      Certes ! Mais comment faire ? Etre des parents seuls face à l’éducation de leur enfant, des enseignants isolés dans leur classe, des intervenants  socio-éducatifs,
       sanitaires, culturels… sans lien les uns avec les autres se révèle peu efficace, décourageant et anxiogène. Par contre, travailler ensemble, co-éduquer permet de créer une synergie fructueuse dont les bénéficiaires sont non seulement les enfants mais aussi les adultes qui s’engagent dans une telle voie.

 

7.1. Un processus systémique

Une Cité de l’éducation est un ensemble de sous-systèmes (du micro- au macro-système) dont il faut prendre en compte les multiples interactions.

Ainsi, il importe de prendre en considération les pratiques éducatives du foyer et celles développées au sein de la classe (micromilieu), d’amener des pratiques de la maison à l’école et inversement (mésomilieu), d’interagir avec des instances plus distales mais importantes, comme par exemple les responsables politiques, le PO de l’école (exomilieu) et de tenir compte du contexte social et culturel (macromilieu).

7.2. Un processus expérientiel

Pour réussir un projet éducatif, il faut nécessairement qu’il revête du sens pour les acteurs. Il leur est impossible de s’approprier des objectifs et des façons d’agir qui n’ont aucune signification pour eux. C’est pourquoi il est important de partir de leurs expériences subjectives, de leur « monde vécu » (Habermas), de leurs attentes et de leurs besoins. On sait que toute tentative d’imposer, de prescrire, de dicter une quelconque orientation conduit à l’échec avec parfois à la clé une intense culpabilisation (« Je suis incapable de faire ce qui est prescrit, donc je suis un mauvais parent »).

7.3. Un processus évolutif

Tout changement nécessite du temps. L’expérience nous a montré qu’une Cité de l’éducation ne peut se construire telle quelle en un jour. Elle advient suite à un processus évolutif : le réseau se constitue progressivement, de nouveaux maillons venant chaque fois se greffer aux précédents ; mais des maillons peuvent aussi disparaître si bien qu’un réseau est toujours en (re)construction, en (r)évolution.

7.4. Un processus idéologique

Tout projet, quel qu’il soit, véhicule des valeurs, a fortiori quand il s’agit d’un projet éducatif. Cela implique que soit posée la question fondamentale suivante : quelle est la conception de l’ « Homme » qui sous-tend le projet ? C’est cette option axiologique qui détermine tout le fonctionnement de la Cité : c’est elle qui fixe les balises générales dirigeant les fins essentielles à poursuivre. C’est pour cette raison que nous avons rédigé une charte des Cités de l’éducation.